Les récits de souffrance chez les réfugiés syriens au Liban: Les dimensions existentielles du sacrifice de soi au croisement du religieux et du politique
Author(s)
Pesquet, Jean‑baptisteContributor(s)
Groupe Sociétés, Religions, Laïcités (GSRL) ; Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) - École pratique des hautes études (EPHE)Institut Français du Proche-Orient (IFPO) ; MIN AFF ETRANG - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
Keywords
sacrificemodernisme
religieux
politique
séculier
réfugiés
souffrance
existence
[SHS.ANTHRO-SE] Humanities and Social Sciences/Social Anthropology and ethnology
[SHS.SCIPO] Humanities and Social Sciences/Political science
Full record
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Abstract
International audienceA witness of Syrian refugee's suffering exiled in Lebanon: the conception of self‑sacrifice to the crossroads between politics and religion. Syrian refugees' exile in Lebanon allows providing a dynamic ethnography of sufferings. Refugees are a long‑time topic for academic research on Middle East but their sufferings are indirectly tackled through memory. The current suffering of Syrian refugees is managed by humanitarian actors who leave no room for social aspects of suffering. The study of social suffering reveals modern and secular assumptions in psychological management of trauma. Suffering is conceived in secular terms as passive and individual whereas refugees give a collective and/or religious signification which reveal active relations to suffering. This conception allows political self‐sacrifice. Thus the study of suffering paves the way for a larger analysis of relations between religion and politics at stake in engagement.
L'exil des réfugiés syriens au Liban permet de produire une ethnographie des souffrances. Si la recherche sur le Moyen‑Orient s'intéresse depuis longtemps aux réfugiés, leurs souffrances sont étudiées indirectement en termes de mémoire. Au présent, elles sont principalement l'objet d'une gestion humanitaire et psychologique qui ne laisse aucune place à ses aspects sociaux. Étudier la souffrance sociale révèle les présupposés modernes et séculiers de l'approche traumatique qui réduit la souffrance à une expérience individuelle et passive. Pourtant, la dimension collective et/ou religieuse dans laquelle les réfugiés inscrivent leurs souffrances leur permet de la vivre activement. Cette conception offre les conditions de possibilité pour le sacrifice de soi en politique. Ainsi, l'étude de la souffrance nous permet d'élargir notre compréhension des relations entre religieux et politique au coeur de l'engagement.
Date
2015-12Type
info:eu-repo/semantics/articleIdentifier
oai:HAL:halshs-01253366v1halshs-01253366
https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01253366
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