Des études féministes aux études de genre. Le double échec de leur réception par les sciences catholiques françaises.

Abstract

As gender studies enter academic curricula, it is worth examining how they have already succeeded in marshalling the energies of the Christian Churches. A historical approach evinces a wealth of studies not only in the US and Canada but also in Northern Europe, primarily in Denmark. Little and only much later research has been pursued in France, namely by nonprofit organizations. Media attention has instead focused on the issue of women in the ministry, whereas this hardly interests academics. Since the Second Vatican Council, such a topic can only be treated marginally by the Papal Magisterium. While it is advisable to engage a movement toward dialogue, the recent controversy surrounding gender theory has thrown a spanner in the wheel.

Les études de genre s'installent dans les cursus universitaires. Il est intéressant d'examiner par quels biais elles ont déjà pu mobiliser les acteurs des Eglises chrétiennes. Une approche historique met en évidence l'importance des travaux états-uniens et québécois, mais aussi, pour le nord de l'Europe, danois. En France, très peu de choses ou plus tardives, notamment par le truchement associatif. C'est la question des ministères qui retint le plus l'attention malgré un faible niveau de présence académique. Le Magistère papal depuis Vatican II ne peut que maintenir dans les marges ce type de travaux. Si un chemin de dialogue est très souhaitable, la querelle récente autour de la théorie du genre le rend moins aisément empruntable.