Les origines théologico-politiques du biopouvoir. Pastorale et généalogie de l’État
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http://hdl.handle.net/10201/47481Abstract
Au cours des années 1970, Michel Foucault a entrepris une grande généalogie de l’État moderne, dans laquelle la dimension religieuse occupe un rôle de premier plan. Ainsi, le concept de biopolitique vient se joindre à celui de discipline pour saisir l’étatisation des rapports de pouvoir depuis la Renaissance: l’un renvoie à la gestion globale des populations et de leur vitalité, l’autre au contrôle des corps individuels. La difficulté à articuler ces deux technologies politiques tient à cette « antinomie de la raison politique moderne », entre totalité et singularité (omnes et singulatim). L’idée de pouvoir pastoral, élaborée en 1978, permet d’éclairer l’origine de cette dualité du pouvoir politique. On rendra d’abord compte de l’originalité méthodologique de Foucault au sein du débat théologico-politique, avant d’analyser le concept de pouvoir pastoral à partir de ses sources historiques et philosophiques, qui l’amenèrent à réévaluer l’importance du christianisme de l’Antiquité tardive dans l’avènement de la gouvernementalité moderne. Enfin, l'article mettra en évidence l’horizon politique de son enquête, à savoir la critique du marxisme et de la gouvernementalité de parti.Date
2016-01-18Type
info:eu-repo/semantics/articleIdentifier
oai:digitum.um.es:10201/47481Sociología histórica Núm. 5 (2015)
2255-3851
http://hdl.handle.net/10201/47481