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http://germanica.revues.org/1923Abstract
Un an à peine après avoir accédé à la gloire d’une façon fulgurante, P. Handke, le provocateur, le représentant de la littérature expérimentale, compose à vingt-cinq ans Ein autobiographischer Essay, dont le grand public ne prendra connaissance qu’en 1972 lors de sa publication dans le recueil d’essais Ich bin ein Bewohner des Elfenbeinturms. Wunschloses Unglück, récit composé après le suicide de la mère, paraît la même année, il est accueilli à la fois comme biographie maternelle et document autobiographique. Après avoir replacé les deux textes dans le cadre de la réflexion handkéenne sur l’écriture à la fin des années soixante et dans le contexte plus général de la littérature autobiographique contemporaine, le présent article se propose d’en analyser les enjeux existentiels. Il s’agit d’abord de s’interroger sur les facteurs déclencheurs d’écriture, puis au travers du style (le style n’étant pas simplement conçu comme forme, mais comme écart, temporel et psychologique, selon la définition de J. Starobinski), de discerner l’évolution des rapports que l’auteur entretient avec son propre passé. Loin de manifester l’égotisme du jeune Handke, ces deux œuvres s’avèrent être l’expression d’un combat incessant et acharné visant à réconcilier, par l’écriture, l’individu avec lui-même et le monde.Kaum ein Jahr nach seinem blitzartigen Aufstieg als Provokateur und Vertreter der experimentellen Literatur verfaßt der fünfundzwanzigjährige Peter Handke Ein autobiographischer Essay, der dann erst 1972 im Aufsatzband Ich bin ein Bewohner des Elfenbeinturms der breiten Öffentlichkeit zugänglich gemacht wird. Im selben Jahr erscheint Wunschloses Unglück, eine Erzählung, die zugleich als Biographie der Mutter (nach deren Freitod) und als autobiographisches Dokument rezipiert wird. Beide Schriften, die in der Frühpro’sa des österreichischen Schriftstellers eine Sonderstellung einnehmen, sollen hier unter Berücksichtigung der poetologischen Reflexion Handkes am Ende der sechziger Jahre und im Kontext der zeitgenössischen autobiographischen Literatur auf ihre existentielle Dimension hin untersucht werden. Eigentlicher Zweck der Analyse ist, die jeweiligen Schreibanlässe zu erforschen, und durch den Stil (Stil wird nicht nur als Form sondern nach J. Starobinski als zeitlicher und innerer Abstand zur eigenen beschriebenen Lebensgeschichte verstanden) die Entwicklung von der Einstellung des Autors zu vergangenen Erfahrungen zu erfassen, wie sie sich in beiden Werken abzeichnet. Weit davon entfernt, ein Zeugnis maßloser Subjektivität darzustellen, erweisen sich die autobiographischen Texte des jungen Handke als ständiger erbitterter Kampf um Versöhnung mit sich selbst und der Außenwelt durch das Schreiben.
Date
2013-09-19Type
info:eu-repo/semantics/articleIdentifier
oai:revues.org:germanica/1923urn:doi:10.4000/germanica.1923
http://germanica.revues.org/1923