Pilgrimage to Imeko (Nigeria): An African Church in the Time of the 'Global Village'

Abstract

African Independent Churches, or AICs (to use the expression established by English-speaking missionaries), do not form a very coherent or homogeneous category The diversity of these churches stems largely from the fact that their ‘independence' has been established on the basis of an ethnic identity, which leads to churches being referred to as ‘indigenous' or ‘national', or by a split following [---] among other things [---] a refusal by the mother church to allow equality, as with the ‘separatist' churches of South Africa, or on the initiative of a prophetic revelation bearing a messianic message, or by an innovation in ritual or healing technique, where they are known as ‘prophetic churches'. Such autonomy, which is naturally viewed in relation to the hegemony of ‘white' Christian churches, is not without its ambivalence.

International audience

L'évangélisation missionnaire a contribué à la fois à diffuser en Afrique une culture et une civilisation chrétienne qui se réclamait de valeurs universelles et qui tendait à imposer au monde entier son style de vie, et à construire ou à conforter des particularismes ethno-culturels ou ethno-religieux, entre autres par le biais d'une politique systématique de traduction des Ecritures dans les langues indigènes. Nombre d'églises indépendantes africaines sont de rebondissements de cette indigénisation du christianisme engagée par les missionnaires eux-mêmes. La vocation transnationale que revendique ces ethnicités construites sur une matrice chrétienne est inséparable de leur aspiration à être une « Eglise » comme les autres. Lorsque certaines prétendent aujourd'hui « ré-évangéliser » l'Europe c'est au nom d'un message évangélique que celle-ci aurait oublié (un retour à l'envoyeur, en quelque sorte) et non pour l'africaniser en retour, ce qui n'empêche nullement que dans cet aller-retour le message initial s'enrichisse des vertus de la « spiritualité africaine ».