La revue Éthique publique (Revue internationale d'éthique sociétale et gouvernementale) s'adresse à un public francophone composé d'universitaires et de praticiens. L'ambition qui anime la revue est de faire connaître la recherche et la réflexion sur l'éthique publique, qu'elles proviennent des milieux universitaires ou des gens du terrain. Lieu d'échange, de circulation des savoirs sur les questions les plus fondamentales de nos sociétés et de nos États à une époque où ils connaissent de profondes transformations, Éthique Publique espère contribuer à inscrire la sensibilité éthique dans la culture des acteurs sociaux et politiques. Chaque numéro est composé d'un dossier thématique, d'une rubrique Débat et, occasionnellement, de textes hors thème dans une rubrique intitulée Zone libre.

News

The Globethics library contains articles of Éthique publique as of vol. 10(2008) no. 2 to current.

Recent Submissions

  • Cybernétique et Société : information, pouvoir, agir collectif

    Chandelier, Julien (Éditions Nota beneÉthique publique, 2022-02-24)
    Dans cet article, nous proposons de revenir sur les origines cybernétiques du numérique, pour tenter d’éclairer la manière dont l’information a considérablement modifié notre réalité, la forme même du pouvoir et nos capacités d’agir sur celui-ci, avant d’interroger la reconfiguration des luttes sociales face à la confrontation de deux espaces-temps étatique et numérique en prenant exemple sur certaines plateformes numériques issues du mouvement des gilets jaunes en France.
  • « Être capable d’entrer dans un ordre symbolique » : Essai de schématisation des conditions de l’autonomie pour une philosophie de l’éducation à partir de Paul Ricœur

    Perrenoud, Manuel (Éditions Nota beneÉthique publique, 2023-01-24)
    Ce texte propose, à partir de réflexions de Paul Ricœur sur la philosophie de la justice, trois schèmes de pensée, articulés les uns aux autres dans une perspective de philosophie des pratiques éducatives. Une conceptualisation étendue de l’autonomie est soutenue, en tant qu’inscription réflexive de chaque sujet humain dans un ordre symbolique et pratique. Le premier enjeu réside dans l’ouverture dialogique de la liaison (anthropologique) entre des sujets et des normes ; le second enjeu thématise l’amplitude de la distribution (sociologique) des chances pour chaque sujet d’effectuer ses capacités présumées de se lier institutionnellement à un ordre symbolique ; le troisième enjeu profile la responsabilité d’une orientation (pédagogique) des sujets par un travail de figuration et de repérage normatif dans un espace moral et curriculaire qui, pour faire autorité, aurait à mettre sa crédibilité en partage. L’approche herméneutique des phénomènes de liaison, de distribution et d’orientation de l’autonomie s’ouvre finalement à la rencontre des recherches en éducation branchées sur les enjeux d’institution coopérative du travail scolaire et d’arrière-plan sociodidactique qui conditionnent les possibilités offertes aux sujets, par l’institution scolaire, d’entrer et de se reconnaître dans un ordre symbolique.
  • Accompagner l’autonomie aujourd’hui

    Auger, Émilie; Boldrini, Miranda; Bonvin, Florie; Brisson, Julien; Collin, Simon; Epiney, Élise; Erard, Yves; Foray, Philippe; Kuehni, Morgane; Laliberté, Maude (Éditions Nota beneÉthique publique, 2023-01-24)
  • Devenir autonome. Autonomie et dépendance dans l’éducation

    Foray, Philippe (Éditions Nota beneÉthique publique, 2023-01-24)
    Le terme d’autonomie est d’un usage étendu dans un grand nombre de sociétés contemporaines. Cette extension répond au fait que l’autonomie est devenue une obligation sociale. Nous sommes tous censés être autonomes dans un nombre croissant de secteurs de la vie sociale au point qu’il est difficile d’en trouver un qui échappe à cette exigence. La conséquence de ce succès est que la signification du terme s’est obscurcie. C’est donc, dans un premier temps, à clarifier la signification du concept d’autonomie que cet article sera consacré. Cette clarification vaut en particulier pour la relation entre autonomie et dépendance : on croit ordinairement qu’être autonome, c’est être capable d’agir par soi-même, sans avoir besoin des autres, autrement dit, ce serait ne pas être dépendant, mais est-ce vraiment le cas ? Dans un second temps, nous nous interrogerons sur les conditions éducatives du devenir autonome et sur les différentes formes d’accompagnement qui rendent possible ce devenir.
  • Nudges, désinformation et autonomie citoyenne. Une critique de Sunstein

    Piguet, Jean-Gabriel (Éditions Nota beneÉthique publique, 2023-01-24)
    Les nudges déployés par les plateformes numériques pour lutter contre la désinformation non censurable soutiennent-ils véritablement l’autonomie des citoyens, au-delà de leurs avantages présumés en termes de santé publique ? Dans Liars (2021), Cass R. Sunstein présuppose que l’on peut s’appuyer sur la théorie du paternalisme libéral pour répondre par l’affirmative. A contrario, nous montrons en premier lieu que les critères qui permettraient de l’affirmer dans ce cadre théorique ne se retrouvent pas dans tous ces dispositifs et sans condition. Leur usage « sauvage » atteste donc de l’ambigüité des objectifs du nudging contre la désinformation tel qu’il a été déployé jusqu’ici, lesquels oscillent entre sécurité et autonomie. Nous entendons la lever en montrant en second lieu pourquoi l’éducation du jugement des utilisateurs doit être l’objectif prioritaire de la lutte contre la désinformation, et en quoi ces nudges gagneraient à intégrer des dispositifs stimulant la réflexivité et l’ouverture des utilisateurs.
  • Quelle identité pour l’école inclusive ? Quand le besoin éducatif particulier devient l’indicateur de la diversité

    Bonvin, Florie (Éditions Nota beneÉthique publique, 2023-01-24)
    L’articulation des finalités managériales et de la justice scolaire dessine un nouveau cadre normatif pour l’école. Devant le constat récurrent de l’inégalité des chances, les politiques éducatives tentent d’y apporter une réponse en développant différentes conceptions de l’accessibilité de l’environnement éducatif. La performance scolaire, l’autonomie dans la gestion des ressources et l’efficacité pédagogique sont ainsi érigées en tant que garantes du droit à l’éducation. Dans l’optique de mieux comprendre les approches publiques de la diversité à l’école se fondant sur la rhétorique du besoin éducatif, cet article s’intéresse au Concept 360° du canton de Vaud en Suisse qui fixe les principes d’une école à visée inclusive pour la scolarité obligatoire. Il vise à appréhender la tentative de reconfiguration de l’espace public éducatif local à la lumière des orientations internationales. L’article discute les significations proposées et les risques des logiques de catégorisation adoptées pour les acteurs et actrices de l’école.
  • Apprendre à lire en autonomie à l’école maternelle

    Erard, Yves; Zenger, Svetlana (Éditions Nota beneÉthique publique, 2023-01-24)
    Cet article est une enquête de terrain qui relève d’une anthropologie de l’éducation d’inspiration wittgensteinienne. Il vise à montrer une certaine image du concept d’autonomie dans le contexte de l’apprentissage de la lecture à l’école maternelle. À la suite du travail de Vincent Descombes sur le sujet et les institutions (2004, 2020a, 2020b), nous écarterons toute définition de l’autonomie comme autoposition solipsiste du sujet par rapport à lui-même pour ne garder que l’image du sujet comme sujet de l’action. Nous interrogerons ensuite la conception de l’autonomie comme « capacité à se diriger soi-même » par la critique d’une certaine vision de l’autonomie néolibérale qui imagine le sujet comme un entrepreneur de soi-même qui accumule les compétences comme il accumulerait un capital matériel. Cette conception du self-made man est particulièrement inadéquate dans le cas de l’apprentissage de la lecture à l’école maternelle. En effet, aucun enfant n’apprend à lire et à écrire par lui-même. Faut-il pourtant abandonner tout idéal d’autonomie dans l’apprentissage de la lecture-écriture au risque de renoncer à notre héritage de la philosophie des lumières et de la pédagogie de l’éducation nouvelle ? Nous préférerons, avec les éthiques du care, donner une nouvelle définition à l’autonomie comme confiance dans son expérience et dans son expression pour conserver la possibilité pour des enfants de maternelle d’apprendre à lire en autonomie. Ce type d’autonomie se révélera être une forme de compréhension pratique qui dépend d’un accord dans les pratiques. Cette compréhension, et donc cette autonomie, se manifeste par degrés parce que dans tout processus d’apprentissage la compréhension mutuelle peut s’arrêter à tout moment. Cette compréhension comme cette autonomie comportent donc leur part d’indétermination. Cette indétermination fait de cette autonomie une rencontre. Elle dépend donc d’une éthique et d’une politique de l’éducation.
  • Conditions de l’autonomie et individualisme démocratique dans la philosophie morale et politique d’Alain Renaut

    Roelens, Camille (Éditions Nota beneÉthique publique, 2023-01-24)
    Cet article saisit le concept d’autonomie à partir de l’œuvre du philosophe français Alain Renaut. Nous positionnons succinctement sa proposition philosophique et explicitons ses traits distinctifs principaux (1re partie), mettons en lumière l’opposition structurante des figures conceptuelles du sujet autonome et de l’individu indépendant en son sein (2e partie). Nous montrons ensuite que celle-ci se décline avec une grande fécondité dans son travail des tensions constitutives et des équilibres possibles entre libéralisme, démocratie et république, sur fond d’un humanisme renouvelé (3e partie), puis esquissons les manières dont Renaut explore sur ces bases les thématiques philosophiques contemporaines de la justice, de la diversité et de la vulnérabilité (4e partie). Nous proposons enfin quelques leçons du parcours philosophique ainsi étudié pour ce qui concerne les fins et moyens du travail intellectuel et éthique aujourd’hui, et quelques pistes de prolongements critiques et prospectifs des thèses de Renaut quant à ce que pourrait être une société démocratique des individus autonomes (5e partie).
  • Démarcher l’autonomie professionnelle éthiquement : conversation avec le directeur d’une entreprise apprenante et citoyenne suisse

    Pahud, Stéphanie (Éditions Nota beneÉthique publique, 2023-01-24)
    La présente contribution prend la forme d’un entretien avec une personne du terrain de l’insertion professionnelle, le fondateur et directeur général de l’entreprise apprenante et citoyenne suisse Démarche. Le dessein du partage de cette expérience est triple : 1) se questionner sur le concept d’accompagnement de l’autonomie à partir d’une situation particulière ; 2) cerner les diverses mesures, ressources et conditions concrètement investies par la Coopérative pour « démarcher l’autonomie », en l’occurrence favoriser attention et inclusion, en appréhendant avec bienveillance les autonomies singulières et vulnérables des bénéficiaires concernés ; 3) envisager les bénéfices possibles d’une (res)saisie réflexive des démarches d’accompagnement de l’autonomie investies ainsi que d’une conversation entre pratique(s) et théorie(s).
  • Accompagner l’autonomie des adolescents avec les commissariats aux plaintes et à la qualité de services dans le réseau de la santé

    Brisson, Julien; Laliberté, Maude; Lemoine, Marie-Ève; Payment, Jean-Philippe (Éditions Nota beneÉthique publique, 2023-01-24)
    La question de l’autonomie des adolescents dans leurs décisions de santé est un enjeu éthique complexe, notamment pour les adolescents dans des contextes sociaux précaires. L’autonomie émergente des adolescents doit être respectée. Ils constituent néanmoins un groupe vulnérable nécessitant des mesures de protection, et la restriction de leur autonomie est parfois justifiée. Les exigences en matière de consentement parental peuvent s’avérer un obstacle sérieux pour certains adolescents qui souhaiteraient accéder à des services de santé sans l’implication de leurs parents. L’accès aux contraceptifs et le dépistage d’infections transmissibles sexuellement sont des exemples communs de cet enjeu. Le présent article de nature théorique propose que les commissaires aux plaintes et à la qualité de services (CPQS) – tels que définis par la loi au Québec – puissent accompagner l’autonomie des adolescents dans leurs démarches vers l’accès aux services de santé, dans des contextes où le consentement parental se présenterait comme une barrière. Les commissaires, comme entités indépendantes, pourraient accompagner les intérêts des adolescents pour s’assurer qu’ils accèdent aux services requis. Pour illustrer notre propos, nous présentons deux cas fictifs d’adolescents en situation de vulnérabilité.
  • Accompagnement de l’autonomie, handicap et care : remarques à partir de la Convention relative aux droits des personnes handicapées

    Boldrini, Miranda (Éditions Nota beneÉthique publique, 2023-01-24)
    Cet article analyse l’idée d’autonomie accompagnée dans le champ des droits des personnes handicapées, en adoptant comme cas d’étude la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH). En particulier, l’article se concentre sur le dispositif visant à opérationnaliser l’autonomie dans le cadre de la CDPH : l’« aide personnelle ». En adoptant les éthiques du care comme prisme d’analyse, l’article interroge critiquement la conception de l’« aide personnelle » dans la CDPH et la conception de l’autonomie qu’elle sous-tend, notamment à l’égard de la dimension relationnelle de l’accompagnement.
  • Se battre aux côtés des migrants. Une autonomisation dans et par la lutte est-elle possible ?

    Sauvineau, Jérémy (Éditions Nota beneÉthique publique, 2023-01-24)
    Depuis quelques années, la question des relations de pouvoir au sein des collectifs militants émerge, tant comme un élément de réflexivité chez les militants que comme un objet scientifique pour les chercheurs. La problématique prend une acuité particulière dans les mouvements de lutte mêlant militants et migrants : comment militer « aux côtés » des migrants sans pour autant les « dominer » ? L’objectif de cet article est de revenir sur cette question à l’occasion de l’expulsion d’un squat de migrants ayant entraîné des manifestations politiques d’envergure, dont le but était d’autonomiser dans et par la lutte politique les migrants.
  • Présentation

    Roelens, Camille; Pahud, Stéphanie (Éditions Nota beneÉthique publique, 2023-01-24)
    La seconde moitié du XXe siècle a été celle d’un double mouvement de socialisation accrue des individus et d’individualisation accrue du social (Gauchet, 2017). Les fragilités effectives des individus singuliers tout comme l’attribution et la reconnaissance du statut de vulnérabilité sont au centre 1) du questionnement de l’être-soi et de l’être-ensemble ; 2) de l’exigence éthique de se diriger et de se positionner dans le présent paysage humain social, caractérisé par un rapport aux valeurs ...
  • Vivre sa jeunesse en camion : une alternative à l’injonction d’autonomie ?

    Auger, Émilie (Éditions Nota beneÉthique publique, 2023-01-24)
    La jeunesse est un âge de la vie composé d’étapes seuils contribuant à l’autonomisation sociale en général, et l’autonomie résidentielle en particulier. Cette dernière, au même titre que d’autres seuils, acte le passage symbolique à l’âge adulte. De ce point de vue, les jeunes nomades vivant en camion viennent remettre en question le rapport à l’habitat. Ils remettent aussi en question, par leur mode de vie, la manière avec laquelle les acteurs publics locaux perçoivent et gèrent la marginalité sociale et économique. En effet, la vie en camion fait partie du « mal logement », et les emplois saisonniers qu’ils occupent participent du stigmate de jeune déviant qui leur est assigné. Or ces derniers ne se considèrent pas toujours comme tels. Ils revendiquent même souvent une liberté de pouvoir vivre de façon autosuffisante, de sorte que cette revendication pose la question sociologique du mode de vie marginal comme processus d’autonomisation sociale. En s’appuyant sur des données empiriques issues d’une recherche doctorale portant sur les jeunes nomades saisonniers viticoles circulant dans les espaces ruraux du sud-ouest de la France, le présent article ouvre des pistes de réflexion sur ce qu’être jeune nomade veut dire. Il envisage un accompagnement adapté à un public dont le mode de vie provoque une asymétrie des représentations de l’autonomie entre les acteurs publics et les jeunes nomades. Pour cela, il s’appuie sur le concept de capabilités pour imaginer une intervention qui permettrait d’engager un processus de dé-stigmatisation de cette population.
  • Que cache l’idéal d’accompagnement à l’autonomie ? La pluralité des formes de relation d’aide à l’intégration dans le domaine de l’asile

    Kuehni, Morgane; Epiney, Élise; Reitz, Maude (Éditions Nota beneÉthique publique, 2023-01-24)
    L’Agenda Intégration Suisse mis en œuvre en 2019 vise à promouvoir l’autonomisation des personnes réfugiées et admises provisoirement au double sens d’indépendance et d’autodétermination. Mobilisant une enquête qualitative, cet article revient sur les différents types de travail mis en œuvre par les professionnel·les des dispositifs d’assistance vaudois et la manière dont ils permettent (ou non) d’articuler ce double objectif. Si le travail d’accompagnement permet de travailler à la fois l’indépendance et l’autodétermination promues par le cadre réglementaire, il est toutefois réservé à certains profils de bénéficiaires et déterminé par les postes occupés par les professionnel·les.
  • Enjeux éthiques et critiques de l’intelligence artificielle en enseignement supérieur

    Collin, Simon; Marceau, Emmanuelle (Éditions Nota beneÉthique publique, 2023-01-24)
    Si l’intelligence artificielle (IA) suscite un intérêt certain en enseignement supérieur, la réflexion éthique et critique sur les enjeux qu’elle soulève dans ce contexte particulier est moins avancée, de sorte qu’« application technique » et « réflexion éthique et critique » sont peu arrimées présentement. Cet article peut être compris comme un premier pas vers une meilleure articulation de ces notions, en permettant d’amorcer la réflexion sur des enjeux éthiques et critiques de l’IA dans le domaine d’étude et de pratique de l’enseignement supérieur, en mobilisant un point de vue interdisciplinaire. Nous illustrons cette démarche en regroupant ces enjeux sous trois pôles : la conception, les données et l’usage. Nous identifions par ailleurs des pistes de solution pour remédier à ces enjeux, tout en gardant en tête que ces solutions suscitent elles-mêmes d’autres enjeux.
  • Éthique et santé publique au temps du SRAS-CoV-2 : le fardeau des décideurs publics

    Mathieu, Maryse; Girard, Jacques E.; Talbot, David (Éditions Nota beneÉthique publique, 2022-09-06)
    En 2020, le SRAS-CoV-2 a plongé le monde entier dans une crise sans précédent. Les structures sanitaires ont été mises à mal et le réseau de la santé a dû se réorganiser afin d’y faire face. Disposant de ressources limitées, les structures de santé publique et de soins de santé primaires se sont trouvées dans l’obligation d’effectuer rapidement des choix déchirants. Des ressources humaines, financières et logistiques ont été réorientées afin d’affronter le virus. Certains services et projets non prioritaires ont également dû être suspendus. Plusieurs dilemmes éthiques ont émergé et des gestionnaires ainsi que du personnel clinicien ont dû les résoudre dans l’urgence. L’objectif de cet article est d’illustrer quelques-uns des défis éthiques vécus par les praticiens du réseau de la santé pendant la pandémie de COVID-19. Cette étude permet également de déterminer des stratégies et facteurs favorisant une meilleure gestion de crise dans ce contexte.
  • La gouvernance, nouvel environnement de l’exercice des pouvoirs publics en temps de crise sanitaire : l’exemple de la régulation des masques

    Couture-Ménard, Marie-Ève; Bernatchez, Stéphane; Blackburn-Boily, Thomas; Bernier, Louise; Ménard, Jean-Frédéric; Breton, Mylaine; Kouri, Robert P. (Éditions Nota beneÉthique publique, 2022-09-06)
    Comme l’a mis en évidence la régulation de la crise de la COVID-19, l’exercice des pouvoirs publics en temps de crise s’inscrit désormais dans un contexte de gouvernance. En établissant la chronologie de la régulation du port du masque, le présent article démontre que l’environnement normatif a constamment évolué, ce qui a été facilité par le recours au droit de la gouvernance. Dans ce contexte, il est possible de poser un diagnostic de densification normative à partir des marqueurs de ce processus : la multiplication et la diversification des sources, la matérialisation de formes normatives, l’intensification de la force normative, l’enrichissement du contenu normatif, l’augmentation du volume normatif, l’extension du champ couvert et des domaines concernés, ainsi que l’accroissement du nombre de destinataires et d’acteurs. La densification normative peut tout autant conduire à l’effectivité qu’à l’ineffectivité des normes relatives au masque, selon les postures normatives d’adhésion, d’amplification, de soumission, d’adaptation, de critique ou de rejet qui sont alors adoptées. Tant le processus de la densification normative que l’importance d’une effectivité des normes s’avèrent exacerbés par ce nouvel environnement de la gouvernance, lequel se traduit par une variation des normativités et par la nécessaire acceptation des normes par leurs destinataires.
  • Présentation

    Gagnon, Stéphanie; Jobidon, Nicholas (Éditions Nota beneÉthique publique, 2022-09-06)
    La pandémie de COVID-19 qui continue de secouer le monde, et le risque pour la vie et la sécurité des personnes qu’elle présente, a rendu nécessaire la prise de milliers de décisions par les autorités administratives de différents niveaux. Ces décisions avaient pour objet tant le ralentissement de la progression de la maladie, l’émission de mesures de contrôle des conséquences de celle-ci, ou le déploiement de mesures réactives aux conséquences indirectes de la pandémie sur la santé, l’économ...
  • L’organisation des communications au centre du gouvernement fédéral : un glissement vers la politisation ?

    Gingras, Anne-Marie; Janel, Quentin (Éditions Nota beneÉthique publique, 2022-09-06)
    Au palier fédéral, les premiers ministres canadiens se sont dotés d’un appareil de communication rapproché depuis plusieurs années, appareil qui leur permet de promouvoir leurs initiatives, de comprendre comment les médias les rapportent et de saisir comment l’électorat réagit à leurs politiques. Cet appareil relève du politique, au Bureau du premier ministre (BPM) et de la fonction publique, au Bureau du Conseil privé (BCP). Considérant la nature même du travail au BCP qui impose une grande proximité avec le politique, nous avons cherché à savoir s’il y avait une forme de politisation associée au travail en communication dans cet organisme. À l’aide de données sur les ressources, les structures et les pratiques de communication trouvées dans les offres d’emploi, deux types de politisation ont été identifiés. L’un, fonctionnel pour les plus hauts dirigeants du BCP, et l’autre, structurel en ce qui a trait aux fonctions assignées aux fonctionnaires, auparavant exercées par des attachés politiques.

View more