Etat des lieux de la divulgation de reporting sociétal des banques en Belgique

Abstract

Le secteur bancaire représente un poids important dans la société du fait des effets indirects considérables de son activité. Il a, pour cela, des comptes à rendre à la communauté. De plus, dans le contexte de méfiance vis-à-vis des banques, qui a suivi la crise et qui perdure toujours, ces institutions bancaires se doivent d’être transparentes dans leurs activités si elles veulent regagner la confiance des acteurs. Une transparence qui rend indispensable la divulgation d’informations sur la manière dont elles intègrent les enjeux du développement durable et dont elles gèrent les risques environnementaux, sociaux et éthiques. Le reporting ne peut désormais plus se limiter aux seules données financières. Nous avons choisi, dans ce mémoire, de nous intéresser au reporting sociétal des banques en Belgique afin de découvrir ce que ces dernières proposent en matière de divulgation d’informations non financières et afin d’observer les similitudes et les différences qui existent entre les institutions. Afin que le paysage bancaire belge soit le mieux représenté, nous avons sélectionné cinq banques caractéristiques du secteur et de sa diversité. Nous avons construit une grille de critères pour l’évaluation des rapports, reprenant les éléments pertinents relatifs à la méthodologie, à la forme, au contenu et à la qualité des reportings. Il nous a semblé utile, pour notre étude, de nous servir d’une base de référence pour comparer les différents rapports. Nous avons choisi, pour cela, une banque sud-africaine, soumise à une réglementation en matière de divulgation sociétale. Notre recherche nous a donné une idée du niveau, assez varié, de divulgation d’informations sociétales des banques en Belgique. De fait, la réglementation belge en la matière est, pour le moment, peu contraignante. Cela explique d’ailleurs la petite taille de notre échantillon, beaucoup de banques ne publiant pas de rapports. Ensuite, notre analyse nous a permis de remarquer que, parmi les institutions bancaires belges qui publient un reporting sur une base volontaire, seules deux banques se démarquent et, qui plus est, leur niveau de divulgation est particulièrement élevé. Pour certains établissements, le reporting est, à l’inverse, plutôt limité. Ainsi, il ressort de notre analyse que la seule banque coopérative de notre échantillon présente un niveau très faible de divulgation sociétale. De même, la seule institution à capitaux publics présente un niveau peu élevé. Par contre, nous avons pu remarquer que le niveau de reporting était meilleur chez les établissements présents internationalement. Enfin, notre recherche nous a permis de constater que l’utilisation d’un cadre de référence universel tel que la GRI influence le niveau de divulgation sociétale.

Master [120] en Ingénieur de gestion, Université catholique de Louvain, 2017