ThéoRèmes (Enjeux des approches empiriques des religions) has as its vocation to propose original works in the sciences of religions, be it in anthropology, sociology, psychology or cognitive sciences, but which always have a reflexive scope. Published online and in free access, it presents the current research in the francophone university but also in English. ThéoRèmes - Revue scientifique à l'intersection des sciences des religions, de la philosophie de la religion et de l'épistémologie. ThéoRèmes publie des dossiers thématiques et des articles au fil de l'eau classés par catégories. ThéoRèmes a pour vocation de proposer des travaux originaux en sciences des religions, que ce soit en anthropologie, sociologie, psychologie ou sciences cognitives, mais qui toujours possèdent une portée réflexive. Publiée en ligne et en accès libre, elle présente les recherches en cours dans l'université francophone mais aussi de langue anglaise. Elle contribue, à ce titre, à la communication scientifique sur l'étude du religieux et représente une base de données et de rencontres théoriques.

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The Globethics library contains articles of Teología y Vida as of vol. 41(2000) to current.

Recent Submissions

  • Le droit des archevêques Borromée et l’expérience notoire : comment fonder l’usage sur un acte de foi ?

    Lezowski, Marie (Association de la revue ThéoRèmesThéoRèmes, 2023-01-23)
    Le droit de l’Église de Milan moderne est à la fois postulé et expérimental. Juste après Trente, Charles Borromée exerce les droits « immémoriaux » de l’archevêché sans les démontrer. Ses successeurs interprètent ses coups de force en coutume, en mettant en avant la notoriété de l’action de l’archevêque, donc le consensus populaire, alors que cet argument s’estompe dans la doctrine canonique. Mais l’expérience commune ne vaut que pour confirmer l’intuition et l’action de saint Charles. Un tel raisonnement justifie en 1620 le port d’armes par les sbires de l’archevêque, témoignages à l’appui : pour quelle efficacité narrative et juridique ?
  • 1245 — Année canonique

    Miramon, Charles de (Association de la revue ThéoRèmesThéoRèmes, 2023-01-23)
    L’année 1245 constitue le sommet du droit canonique médiéval. Un pape-juriste, Innocent IV, affirme au concile œcuménique de Lyon le prestige de ce droit et de ces professeurs. Cette affirmation explicite du droit canonique comme science ecclésiastique du pouvoir se replace dans le développement du droit commun dans les universités italiennes et les rivalités qui opposent droit romain, droit canonique et théologie. Innocent IV a ainsi œuvré pour promouvoir la figure du juriste dans l’Église. Il a aussi proposé une ecclésiologie singulière qui verrait le monde s’organiser autour d’une religion universelle du droit naturel.
  • Le droit : une approche empirique de la religion ?

    Gabriel, Frédéric (Association de la revue ThéoRèmesThéoRèmes, 2023-01-23)
    Le présent dossier est issu d’une collaboration de plusieurs années entre le directeur, Frédéric Gabriel, et les différents auteurs des articles. Il répond à un programme de recherche qui avait été présenté comme suit : La revue ThéoRèmes entend se concentrer sur l’expérience comme vecteur de compréhension des religions, dans toute la richesse des disciplines que son texte de présentation mentionne : sociologie, histoire, anthropologie, psychologie ou sciences cognitives. Qu’en est-il du droi...
  • Popular Ecclesiology in the Pre-Reformation : Reading the Pattern of Recourse to Church Courts

    Lange, Tyler (Association de la revue ThéoRèmesThéoRèmes, 2023-01-23)
    Étudier le recours aux tribunaux ecclésiastiques éclaire comment les chrétiens tardo-médiévaux pensaient l’Église. Le choix de défendeurs, de crimes et de sanctions leur a permis de définir les critères d’appartenance à la communauté. Dans le cas de l’excommunication pour dettes, le recours à des excommunications procédurales annoncées du jubé pendant le prône facilitait l’exclusion des débiteurs des communautés sacramentelle et économique. Ne pas payer les dettes était un acte contre charité parce qu’on a eu de la peine à distinguer les deux communautés – au moins jusque vers 1500.
  • Le droit romain a-t-il isolé les Juifs dans un statut privilégié ? (ive - ve siècles)

    Nemo-Pekelman, Capucine (Association de la revue ThéoRèmesThéoRèmes, 2023-01-23)
    Pendant l’Empire romain, aux ive et ve siècles, les Juifs ont réclamé et parfois obtenu des privilèges d’immunité leur permettant d’échapper à leurs charges civiques et impériales. Ils ont également demandé des privilèges écartant les solutions du droit commun lorsque celles-ci heurtaient leurs propres lois. C’est cette attitude qui les aurait, selon certains, progressivement constitués en un groupe religieux privilégié situé en marge de la communauté civique. Mais nous contestons que les privilèges aient pu jouer un rôle dans la marginalisation juridique des Juifs, l’im-munitas ne constituant pas nécessairement, contrairement à ce que sous-entend l’étymologie, le négatif de la com-munitas.
  • Le droit : une approche empirique de la religion ?

    Fossier, Arnaud; Gabriel, Frédéric; Lange, Tyler; Lezowski, Marie; Miramon, Charles de; Moreau, Dominic; Nemo-Pekelman, Capucine (Association de la revue ThéoRèmesThéoRèmes, 2023-01-23)
  • MSH Lorraine

    Association de la revue ThéoRèmesThéoRèmes, 2023-01-27
  • Une religion sans droit ? Réflexions sur le régime de normativité de l’Église médiévale

    Fossier, Arnaud (Association de la revue ThéoRèmesThéoRèmes, 2023-01-23)
    En dépit d’obstacles épistémologiques et idéologiques dont le présent article rappelle succinctement la genèse, les rapports entre droit et religion dans l’Occident médiéval ont été abondamment explorés, au travers, notamment, d’études consacrées à la science canonique, aux procédures ecclésiastiques et aux qualifications juridiques. En revanche, les limites, les zones de contact et les points de passage entre ces deux régimes de véridiction et de normativité que sont le droit et la religion, ont été laissés dans l’ombre. Sans prétendre couvrir le champ d’une enquête aussi titanesque, cet article entend pointer quelques-uns des problèmes qui se posent dès que l’on aborde en historien les rapports que l’Église catholique – forme institutionnelle par excellence de la religion chrétienne – a entretenus avec le droit, et indiquer quelles sont les pistes actuellement empruntées dans ce sens.
  • Le sacré entre pouvoirs et désenchantement

    Gisel, Pierre; Gonzalez, Philippe; Gisel, Pierre; Gonzalez, Philippe; Joas, Hans; Scholl, Sarah; Tétaz, Jean-Marc; Ullern, Isabelle (Association de la revue ThéoRèmesThéoRèmes, 2022-06-01)
  • Textes de Hans Joas parus en français

    Association de la revue ThéoRèmesThéoRèmes, 2022-06-01
    1. Livres La créativité de l’agir, Paris, Cerf, 1999 ; traduction de Die Kreativität des Handelns, 1992, par Pierre Rusch. George Herbert Mead. Une réévaluation contemporaine de sa pensée, Paris, Economica, 2007 ; traduction de Praktische Intersubjektivität. Die Entwicklung des Werkes G.H. Mead, 1980, par Didier Renault. Comment la personne est devenue sacrée. Une nouvelle généalogie des droits de l’homme, Genève, Labor et Fides, 2016 ; traduction de Die Sakralität der Person. Eine neue Genea...
  • La consistance de l’histoire

    Scholl, Sarah (Association de la revue ThéoRèmesThéoRèmes, 2022-06-01)
    Alors que Hans Joas ausculte la fabrication théorique et philosophique du désenchantement et de la sécularisation pour mieux en mesurer les limites et dessiner de nouvelles perspectives, cet article revient, à travers une enquête historique de terrain, sur les motivations des sécularisateurs, aux prises avec l’Église et les clergés. Pourquoi ont-ils voulu déloger le sacré, dans sa forme chrétienne, des espaces collectifs que sont par exemple l’éducation, l’État ou le cimetière ? L’histoire culturelle du XIXe siècle, à travers des cas précis et une documentation d’archive, permet une plongée dans les logiques contradictoires qui président au processus de sécularisation ; elle fournit un contexte aux théorisations de Max Weber et Ernest Troeltsch.
  • Nommer la puissance

    Gonzalez, Philippe (Association de la revue ThéoRèmesThéoRèmes, 2022-06-01)
    Les Pouvoirs du sacré est l’occasion pour Hans Joas de revenir sur le caractère dynamogène de la religion mis en évidence par William James et Émile Durkheim, afin de proposer une réflexion sur le processus de sacralisation de valeurs. La présente contribution noue un dialogue, inscrit dans le pragmatisme, avec les propositions joassiennes, en prenant appui sur des enquêtes réalisées en contexte évangélique. Il s’agira de montrer comment certaines pratiques spirituelles encouragées à l’horizon de célébrations collectives participent de la création de valeurs configurées par des entrepreneurs religieux soucieux de capter l’énergie religieuse des fidèles au profit de mobilisations politiques d’orientation conservatrice. Ces cas empiriques jettent un éclairage inédit sur la notion de sacré proposée par Joas, et permettent au passage d’identifier certains nœuds méthodologiques, notamment dans le rapport entre les concepts joassiens et les notions au travers desquelles les acteurs sociaux confèrent du sens à leurs expériences individuelles ou collectives.
  • Les traditions religieuses au cœur du socioculturel

    Gisel, Pierre (Association de la revue ThéoRèmesThéoRèmes, 2022-06-01)
    Après avoir rappelé les points-forts de ce que Joas propose dans Les pouvoirs du sacré, l’auteur repart de la question de la sécularisation qui obsède les institutions religieuses et les empêche de discerner les traits propres du contemporain : de l’inédit et de l’innovation, portant des quêtes et des refus, à déchiffrer, s’inscrivant en outre dans une redistribution de ce qui fait le social. Or n’en répond plus le jeu des désacralisations-resacralisations collectives cher à Joas, dont il faut dès lors se décaler, pour souligner que le social est d’abord disséminé et désinstitutionnalisé et que le religieux ne se résume pas à la fonction ici mobilisée. Ce dernier est aussi, foncièrement même, marque d’écart et de différence. L’auteur estime que cet aspect doit être validé au regard du contemporain et esquisse ce qui en est entrainé pour le statut et les formes des traditions religieuses.
  • Réplique

    Joas, Hans (Association de la revue ThéoRèmesThéoRèmes, 2022-06-01)
    Joas revient sur certains moments de la réception qu’a connus son œuvre par ailleurs, précise le projet d’ensemble auquel ressortit Les pouvoirs du sacré – conçu comme premier volet d’un triptyque – et regrette que la discussion en direct n’ait pas pu avoir lieu pour cause de pandémie. Il donne son accord à la perspective d’ensemble et à la teneur de ce que Tétaz met en avant dans l’introduction au dossier. Il dit son intérêt pour le texte de Gonzalez, tout en soulignant que ce dont fait état Gonzalez n’est pas, pour lui, une question centrale. Il précise en même temps que son domaine de travail est la sociologie historique – ou une historiographie des religions informée par la sociologie –, qui est aussi, comme telle, une recherche empirique, et revient sur la comparaison Royce et Durkheim pour marquer quelques inflexions à ce qu’écrit Gonzalez. Joas se penche ensuite sur la contribution de Gisel, soulignant la part de malentendus, mais, aussi, la part de différence réelles, tout en réaffirmant son objectif : mettre en avant une histoire de l’universalisme moral. Joas s’arrête encore sur le texte de Scholl, regrettant que l’auteure traite d’une seule traite le « désenchantement » et la « sécularisation » qui sont, chez lui, deux champs de phénomènes nettement distingués. Quant à la thèse de Scholl – la sécularisation a aussi été mise en œuvre par des acteurs du religieux –, Joas l’approuve d’autant plus qu’il l’a défendue ailleurs. Joas aborde enfin le texte de Ullern, tout en majorant ce que son auteure appelait « ne pas lire », ce qui, du coup, fait échouer une confrontation sur le fond.
  • Le sacré et son articulation

    Tétaz, Jean-Marc (Association de la revue ThéoRèmesThéoRèmes, 2022-06-01)
    L’article propose une reconstruction systématique de la théorie du sacré de Joas. Après avoir caractérisé le profil disciplinaire de Joas, qui est un spécialiste de la théorie sociale et de la sociologie historique, et présenté sa démarche, qui lie pragmatisme et herméneutique, on montre comment la théorie du sacré de Joas s’enracine dans sa théorie de la genèse des valeurs. Pour Joas, cette genèse se noue dans des expériences de formation de soi et d’auto-transcendance. Ce sont ces expériences, qui peuvent être aussi bien collectives (Durkheim) qu’individuelles (James), que Joas qualifie d’expériences du sacré. Ces expériences sont susceptibles d’une articulation religieuse. La religion est donc un mode possible de l’interprétation du sacré. Mais cette modalité est elle-même susceptible de prendre des formes très diverses, recourant ou non à la catégorie de la transcendance, qui représente la découverte majeure de ce qu’on appelle depuis Karl Jaspers la période axiale – une thématique centrale dans l’œuvre de Joas depuis une quinzaine d’années. C’est sur cette base que Joas développe son histoire de la sacralisation et de la désacralisation, comme alternative au récit wébérien du désenchantement.
  • Comment discuter sans entrer dans Les pouvoirs du sacré ?

    Ullern, Isabelle (Association de la revue ThéoRèmesThéoRèmes, 2022-06-01)
    L’article est construit en douze remarques posant et argumentant « le choix de ne pas » : ne pas entrer dans la systématique de l’essai et de la pensée de Joas concernant ce qu’il conçoit comme « les pouvoirs du sacré ». La discussion prend appui sur l’introduction du livre et la préface à sa traduction française, en se maintenant dans un champ de références pluridisciplinaires extérieures à la systématique joasienne. Elle ne porte pas sur les termes du débat, ni sur le débat avec la notion de désenchantement de Weber et de sa réception. Au contraire, au fil des pages de seuil de l’essai de Joas, l’argumentation consolide son extériorité discutante, sans ni chercher ni prétendre invalider la thèse de Joas. Le choix de ne pas comme mode de pensée tenté ici est plus proche de la figure du « divergent accord » taubesien que de celle de l’« attraction élective » wébérienne que, d’ailleurs, Joas reprend à son compte d’une façon qui lui est propre. L’enjeu est de ne pas souscrire à l’invalidation anachronique d’une auto-compréhension moderne qui fut effective, ce qui ne règle pas la question de penser, en effet, comment elle est dépassée aujourd’hui. Il est aussi de ne pas souscrire à penser l’extrême pluralité effective des religions à partir de deux notions unificatrices, le politique et la notion (en réalité trop particulière) de « sacré ».
  • Introduction

    Gisel, Pierre; Gonzalez, Philippe (Association de la revue ThéoRèmesThéoRèmes, 2022-06-01)
    Cette introduction précise le lieu qui a vu se mettre en place les textes qui composent le dossier, les présente et dégage leurs axes principaux respectifs. Dans un second temps, plus décalé, elle ouvre trois interrogations critiques, articulées à ce que propose Joas et visant à poursuivre la discussion sur ce qui est en jeu aux plans social, politique, religieux. Elle salue la visée d’une « autoréflexion des sciences sociales et culturelles sur leurs bases biologiques et leurs contenus normatifs » en lien avec des problèmes sociaux et politiques historiquement déterminés. Elle souligne le substrat anthropologique travaillé par l’approche joassienne, celle-ci visant à mettre en évidence ce qui se joue entre les corps, individuels et sociaux, les créativités de l’agir humain, singulières, et les structures et dynamiques sociales. C’est sous cet horizon que se profilent les trois questions marquant décalage avec le travail de Joas. La première le fait en focalisant sur les jeux entre corps et dépassement, et ce qui y est mobilisé, où se creuse de l’organisation collective non réductible au seul politique et ses nouages propres. La deuxième revient sur la question du rite, pour en évoquer l’importance au cœur de nos activités mondaines, sur mode séculier et non religieux. La troisième reprend la question proprement religieuse, interrogeant ce que Joas fait de la différenciation moderne des sphères sociales, ainsi que l’absence, chez lui, de travail critique sur les religions en leurs traditions, avec ce qui peut les traverser de pathologies propres.
  • Les naturalistes sont-ils matérialistes ? (1945)

    Dewey, John; Hook, Sidney; Nagel, Ernest (Association de la revue ThéoRèmesThéoRèmes, 2019-01-16)
    La critique par le Professeur Sheldon du naturalisme contemporain tel qu’il est exposé dans le volume Naturalism and the Human Spirit consiste en une « accusation » centrale : ce naturalisme serait un matérialisme pur et simple. Cette charge est étayée par l’argument suivant : puisque la méthode scientifique qu’adoptent les naturalistes pour acquérir une connaissance fiable de la nature est incapable de produire une connaissance du mental ou du spirituel, la « nature » est donc, pour les natu...
  • La correspondance de Fénelon, une œuvre dans l'œuvre

    Devillairs, Laurence; Touboul, Patricia; Chaduc, Pauline; Devillairs, Laurence; Franceschi, Sylvio Hermann De; Kapp, Volker; Mezzadri-Guedj, Agathe; Papasogli, Benedetta; Touboul, Patricia; Wiel, Véronique (Association de la revue ThéoRèmesThéoRèmes, 2018-12-18)
  • La politique culturelle et la question de l’existence de Dieu

    Rorty, Richard (Association de la revue ThéoRèmesThéoRèmes, 2019-01-16)
    La politique culturelle L’expression « politique culturelle » désigne, entre autres, les discussions concernant le choix des mots que l’on utilise. Quand nous disons que les Français devraient cesser de parler des Allemands comme de « Boches » ou que les blancs devraient cesser de parler des noirs comme de « nègres », nous pratiquons la politique culturelle. En effet, l’abandon de ces pratiques linguistiques facilitera nos buts socio-politiques (accroître le degré de tolérance réciproque entr...

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