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http://mje.mcgill.ca/article/view/7379Abstract
The history of the following group of papers is not irrelevant. Auberts talk, given first to teachers and then submitted to the Journal, had appealed to the Editor as a beguiling glimpse of attentive, down-to-earth teaching in a university milieu, and was prepared for inclusion in a previous issue. However, objections had been raised by reviewers, and were sustained by the Editorial Board, on the grounds that contemporary scholarship in the teaching of second languages tends to discredit the use of language laboratories; publication was therefore suspended while various ways of acknowledging the conflict were discussed. It was finally agreed to publish the article unchanged (the talk had not been designed as an argument) and to append two commentaries, taking their positions for and against. Aubert describes the lab as it actually operates in contemporary McGill: a converted house, swarming with students who are learning - with some apparent enthusiasm, with different degrees of accomplishment, and with varying aims - one second language or another. He concentrates on the French Language Centre. Taggart acknowledges the absence from any laboratory of that context of communication which a language requires to fulfil its purpose, but he recognizes a place in learning a language for drills, and for the conditions of security and detachment in which its forms can be mastered. Rebuffot, noting the several misleading impressions that concentration on grammatical correctness can cultivate in a learner, illustrates his disagreement by drawing this odd picture: students rushing indoors to learn from a machine the language that is being spoken by four out of every five people walking abroad in the streets of Québec. Admittedly, many of those people abroad are not averse to exploiting the secrecy of their code, and few of them have anything like the patience of the machine with a learner. But if does seem an apt illustration of an ancient discontent with schools and universities: whereas there is no doubt of how satisfying it can be to learn the order that careful minds have evolved out of a reality, satisfaction with order alone will isolate you from that reality. RÉSUMÉ L'arrière-plan de ce groupe d'articles ne nous semble pas hors de propos. L'article d'Aubert, présenté tout d'abord à des enseignants puis proposé au Journal, n'avait pas déplu au rédacteur en chef qui y voyait une étude plutôt séduisante et réaliste de l'enseignement dans un milieu universitaire et qui souhaitait qu'il parût dans un numéro antérieur. Malheureusement, plusieurs critiques soutenus par le Conseil de rédaction arguèrent que les recherches actuelles sur l'enseignement des langues secondes discréditaient généralement l'usage des laboratoires de langue; on ajourna donc la publication de cet article en attendant de trouver une solution. Finalement, on décida de publier l'article tel quel (son but n'étant pas de susciter une controverse) et de lui annexer deux commentaires, l'un pour, l'autre contre. Aubert décrit un laboratoire de langue tel qu'il fonctionne dans le McGill d'aujourd'hui: une maison réaménagée grouillant d'étudiants qui apprennent (avec enthousiasme apparemment, avec plus ou moins de bonheur et dans différentes intentions) une seconde ou une troisième langue. Aubert traite en particulier du centre de langue française. Taggart déplore l'absence de communication inhérente à tout laboratoire de langue et affectant l'objectif même de l'apprentissage d'une langue, mais il reconnaît qu'un laboratoire favorise la maîtrise grammaticale d'une langue grâce au sentiment de sécurité et d'indifférence que l'on y éprouve. Rebuffot, quant à lui, se méfie des fausses impressions qu'une telle insistance sur la correction syntaxique d'une langue risque de faire naître chez l'élève et il illustre cela par une image pour le moins curieuse: des étudiants qui se précipitent à l'intérieur d'une maison pour apprendre sur une machine la langue que parlent les quatre-cinquièmes des gens que l'on rencontre dans les rues du Québec. Il faut reconnaître qu'il ne déplaît pas à beaucoup de ces gens d'exploiter un peu le secret de leur code et que bien peu d'entre eux sauraient faire preuve de la même patience q 'une machine. Mais cela illustre quand même fort bien l'un des grands reproches que l'on fait aux écoles et aux universités: même si la satisfaction que procure l'apprentissage de l'ordre que de beaux esprits ont développé à partir d'une réalité est indubitable, si l'on ne se satisfait que de cet ordre, on court le risque de s'isoler de cette réalité.Date
1981-01-01Type
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