Author(s)
Goeury, DavidContributor(s)
Espaces, Nature et Culture (ENeC) ; Université Paris-Sorbonne (UP4) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)Julien Andrieu
Keywords
Printemps arabeGéographie électorale
Politique - contestation
[SHS.GEO] Humanities and Social Sciences/Geography
Full record
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https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01632976Abstract
International audienceLe printemps arabe est une appellation journalistique pour reprendre celui de printemps des peuples européens en 1848. Ces mouvements contestataires autour de mêmes registres d'actions collectives ont pris la forme d'une onde se propageant de la Tunisie à la Syrie. Si la dynamique enclenchée en Tunisie le 17 décembre 2010 met en avant une communauté de destin, ses effets sont très différents selon l'état des sociétés et des systèmes politiques. Elle interroge alors sur la capacité des acteurs à construire un consensus autour de nouvelles formes de pouvoir mais aussi sur la volonté de ces derniers à organiser une société démocratique ouverte ou au contraire un nouvel ordre de prédation et de contrôle des libertés individuelles .La question est aussi éminemment géographique. Car si les médias ont avant tout observé le mouvement dans les capitales, voire quelques grandes villes emblématiques, il ne faut pas oublier que l'indignation a commencé par une immolation dans une petite ville du centre Tunisien, Sidi Bouzid. Puis, plusieurs dizaines de mouvements se sont déclenchés principalement dans des villes moyennes avant de gagner la capitale pour enfin se diffuser à l'échelle internationale. Par conséquent, si certains acteurs ont une ambition transnationale, comme les partis islamistes ou les forces modernistes s'appuyant sur la société civile progressiste, ils doivent composer avec les spécificités locales (notables ruraux, réseaux tribaux) et nationale (appareil sécuritaire, armée, administration, pouvoir monarchique au Maroc). Ainsi, les appareils politiques n'ont pas été systématiquement balayés et ont su organiser des formes de contre-révolutions puisant dans les substrats nationaux. En 2017, il est possible alors de distinguer la Tunisie où le processus est toujours en cours, du Maroc et de l’Algérie qui initient des réformes sous contrôle, de l’Égypte où la contre-révolution est particulièrement brutale, de la Libye effondrée en pleine guerre civile.
Date
2017-09-15Type
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oai:HAL:hal-01632976v1hal-01632976
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01632976