Spécialité législative et discrimination : une application inégale des principes républicains dans les colonies françaises (XIXe-XXe siècles)
Author(s)
Girollet, AnneContributor(s)
GOJOSSO, Éric ; KREMER, David ; VERGNE, ArnaudCentre Georges Chevrier. Ordre et desordre dans l'histoire des societes (CGCODDHS) ; Université de Bourgogne - CNRS
Keywords
administrationspécialité législative
Martinique
communes indigènes
citoyenneté
La Réunion
Mahé
Chandernagor
bureaux arabes
communes de plein exercice
IIIe République
Yanaon
Guyane
IIe République
commune mixte
nation
indigénat
Algérie
territoire civil
gouverneur
égalité civile
indigènes
IVe République
naturalisation
Pondichéry
territoire militaire
XIXe siècle
Guadeloupe
quatre vieilles " colonies
décrets Crémieux
nationalité
départementalisation
XXe siècle
renonçant
droits locaux
justice
Code civil
droit de vote
assimilation
[SHS.DROIT] Humanities and Social Sciences/Law
religion
égalité politique
renonciation
statut personnel
Karikal
département
colonisation française
établissements de l'Inde
Full record
Show full item recordOnline Access
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00991392https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00991392/document
Abstract
International audienceSi les " quatre vieilles " colonies, à savoir, la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane et La Réunion, ont été régies dans une logique d'assimilation, les autres ont connu des statuts des plus dérogatoires. La comparaison entre leur régime et celui de l'Algérie et des établissements de l'Inde (Pondichéry, Chandernagor, Yanaon, Karikal, Mahé) est tout à fait révélatrice de la politique coloniale française. En effet, l'État fait le pari de l'assimilation culturelle par une assimilation juridique plus ou moins poussée aux Antilles et à La Réunion, mais il ne le fait pas pour l'Algérie et les établissements de l'Inde. En somme, entend-il intégrer les colonisés ou les contrôler ? Lorsque le statut des colonies et de leurs habitants se rapproche du droit commun, c'est uniquement dans la mesure où ces derniers sont jugés assimilables à la nation française. La IIe République, pourtant jugée assimilationniste, a maintenu, dans certaines colonies, les statuts personnels des indigènes et, dans toutes, le principe de la spécialité législative. Même en 1946, ces deux volets sont maintenus en gardant une volonté de contrôle et une vision paternaliste de l'Hexagone envers ses anciennes colonies qui sont invitées à lui ressembler avant d'obtenir pleinement l'égalité juridique, justification du traitement juridique spécifique de chaque colonie et des colonisés : une logique d'assimilation des colonies limitée par le maintien de la spécialité législative ; un tri sélectif dans l'octroi de la citoyenneté par la catégorisation des Français.
Date
2012-06-06Type
Conference papersIdentifier
oai:HAL:hal-00991392v1https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00991392
hal-00991392
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00991392/document