Author(s)
Marcou, JeanContributor(s)
Politiques publiques, ACtion politique, TErritoires (PACTE)Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) - Université Pierre Mendès France (Grenoble 2 UPMF) - Sciences Po Grenoble - Institut d'études politiques de Grenoble (IEPG) - Université Joseph Fourier (UJF)
Keywords
TurkeyTurkish Legislative Elections 2011
Turkish Model
Turkish Constitution
Turkish Military
Turquie
AKP
Élections législatives turques 2011
modèle turc
Constitution turque
armée turque
[SHS.SCIPO] Humanities and Social Sciences/Political science
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https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00625241Abstract
Hautement concernée de par sa situation géographique mais aussi pour s'être rapprochée sur le plan économique, à partir de la fin des années 2000, de plusieurs de ses voisins orientaux, la Turquie ne pouvait rester indifférente aux bouleversements qu'ont connus plusieurs pays arabes depuis le début de 2011. D'autant que ses accointances politiques passées avec les régimes syrien et libyen l'ont obligée, certes tardivement, à se démarquer de ces dictatures condamnées quasi unanimement par les opinions publiques internationale et turque. Paradoxalement, ce rapprochement aujourd'hui critiqué n'a pas entamé le capital de sympathie dont bénéficie le Parti de la justice et du développement (AKP) dans plusieurs de ces pays en ébullition, en raison du surprenant équilibre que celui-ci est parvenu à construire entre son identité confessionnelle, les impératifs de la modernisation économique et les aspirations démocratiques de la population. En emportant haut la main, et ce pour la troisième fois, une nette majorité des sièges aux élections législatives du 12 juin 2011, l'AKP a conforté une assise que le poids, pour sa part déclinant, des militaires et des kémalistes, incarnés notamment par le Parti républicain du peuple et le Parti du mouvement nationaliste, paraît peu à même de contrebalancer. Le gouvernement de Recep Tayyip Erdoğan continuera néanmoins d'avoir grand besoin pour sa popularité, de tirer le meilleur parti des performances économiques du pays afin de gérer des dossiers qui sont autant de tests de sa capacité à dialoguer : la question kurde bien sûr, toujours aussi douloureuse et sensible, mais aussi le projet de réforme constitutionnelle pour lequel l'AKP ne dispose toujours pas de la majorité des deux tiers requise.Date
2011-09-15Type
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oai:HAL:halshs-00625241v1halshs-00625241
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