Author(s)
Carvallo, SarahKeywords
Bachelardéthicocratie
éthique
recherche
intégrité
esprit scientifique
ethicocracy
ethics
research
integrity
Full record
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https://cahiers.irafpa.org/article/view/4128Abstract
In the 1940, Bachelard and Merton described the formation of the scientific mind and ethos from, respectively, an epistemological reflection and a sociological analysis. This article compares their results with the portrait of contemporary researchers based on quantitative and qualitative surveys to understand the ethical turning point in research that took place from the 2000s onwards. The need for research ethics and scientific integrity responds to a feeling of moral panic resulting from a profound transformation of scientific practices. Not that science was purer before 1990, but the current organization of research as knowledge economy produces new figures such as the researcher as entrepreneurial scientist. This new paradigm accentuates the dilemmas characteristic of the gray area in ethics. In this context, the major risk lies in making ethics and integrity part of the excellence device by instituting an ‘ethocracy’, a regime under which ethics and integrity become just an additional tool of regulation and control, rather than an intrinsic value in science.Dans les années 1940, Bachelard et Merton ont décrit la formation de l’esprit et de l’ethos scientifique à partir, respectivement, d’une réflexion épistémologique et d’une analyse sociologique. Cet article confronte leurs résultats au portrait de chercheurs contemporains réalisé à partir d’enquêtes quantitatives et qualitatives pour comprendre le tournant éthique de la recherche qui s’opère à partir des années 2000. Le besoin d’une réflexion sur l’éthique de la recherche et sur l’intégrité scientifique répond en effet à un sentiment de panique morale, résultat d’une transformation profonde des pratiques scientifiques. Non que la science fût plus pure avant 1990, mais l’actuelle organisation de la recherche comme économie du savoir produit de nouvelles figures de chercheurs que l’on peut rattacher au type du scientifique entrepreneurial. Ce nouveau paradigme accentue les dilemmes caractéristiques de la zone grise de l’éthique. Dans ce contexte, le risque principal est que l’éthique et l’intégrité participent à leur tour au dispositif d’excellence et que s’institue une ‘éthicocratie’, régime sous lequel elles deviennent un outil de régulation et de contrôle supplémentaire plutôt qu’une valeur intrinsèque de la science.
Date
2023-07-14Type
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