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L’ambition du présent article est de montrer la filiation entre le naturalisme d’Henry David Thoreau et ses positions antiesclavagistes. Je défends que cette filiation se fait voir par la façon dont l’éthique de Thoreau s’appuie sur une certaine conception de la nature et par la manière dont ses vues abolitionnistes découlent de cette éthique. Je fais valoir, plus précisément, que la fuite de Thoreau dans la nature n’est pas seulement, comme le prétend le politologue Malcom Ferdinand, un moyen comme un autre qu’emploierait Thoreau pour protester contre l’esclavagisme. Il faut plutôt voir en l’idée que se fait Thoreau de la nature ce qui nourrit ses positions antiesclavagistes. L’éthique de Thoreau est une éthique de la vertu qui repose sur l’idée que l’être humain est un être de nature. L’accomplissement humain doit être pensé en rapport avec une certaine idée de nature – la nature sauvage – et l’esclavage condamné parce qu’il dénature l’homme. L’abolitionnisme de Thoreau n’est donc pas, comme le défend Ferdinand, la cause du naturalisme de Thoreau. C’est bien plutôt de son naturalisme que découlent ses vues abolitionnistes.Date
2023Type
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