Femmes européennes, terrains amérindiens : terra nullius de l’éthique ?
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http://ethiquepublique.revues.org/954Abstract
Cet article part du constat que les transformations, depuis les années 1960, des relations entre autochtones et chercheurs dans le monde nord-américain et la recherche anglophone, ainsi que leurs répercussions s’agissant de l’éthique, ne s’observent pas ou peu en Europe, plus précisément en France ou en suisse. Je pose la question des implications de ce « vide » (relatif) sur les pratiques des jeunes chercheurs menant des recherches avec/pour les peuples autochtones, à partir de mon cheminement en tant que femme française, réalisant une recherche ethnographique en terrain Dènè (dans le nord-ouest de la Saskatchewan). Enfin, au-delà des critiques de la bureaucratisation des relations autochtones-chercheurs, l’article cherche aussi a souligner d’autres dimensions de l’éthique, plus processuelles, et non écrites, qui gouvernent ces relations.Since the 1960s, it has been impossible or next to impossible to transpose to Europe, especially France and Switzerland, transformations in the relations between Indigenous peoples and researchers in North America and the Anglophone scholarship, and their consequences regarding research ethics. Drawing on my experience as a French woman engaged in ethnographic research with a Dene First Nation in Northwestern Saskatchewan, I address the implications of this relative ethical “terra nullius” for the practices of young researchers working with/for Indigenous peoples. Finally, in addition to reviewing the bureaucratization of Indigenous-researcher relationships, this article seeks to emphasize the more processual and non-written dimensions of ethics at play in “fieldwork ethics.”
Date
2013-02-04Type
info:eu-repo/semantics/articleIdentifier
oai:revues.org:ethiquepublique/954urn:doi:10.4000/ethiquepublique.954
http://ethiquepublique.revues.org/954