Communiquer la science : métier, conflit de normes et harcèlement social
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http://ethiquepublique.revues.org/105Abstract
Inscrite dans une longue tradition de recherche en sciences humaines et sociales, l’étude de la souffrance au travail s’est recomposée récemment autour de la problématique du harcèlement au travail. Certains chercheurs, comme Vincent de Gaulejac, se sont penchés sur cette problématique tout en cherchant à préserver une dimension culturelle et historique au phénomène. Pour Aubert et de Gaulejac, le harcèlement social correspondrait à l’évolution et au renouvellement de l’éthique protestante, axée sur la performance et la rentabilité, et dont le véhicule et l’expression sociale se retrouveraient dans la pensée managériale. L’objectif de cet article consiste à intégrer l’étude du phénomène aux dynamiques de métier en s’appuyant sur une recherche qualitative menée auprès des travailleurs de la communication des sciences. Pour les métiers de l’intervention et de l’action publiques, ces nouvelles normes relevant d’un nouveau système de valeurs entrent en conflit avec le mandat social et les idéaux de la pratique. Alors que le harcèlement social est reconnu comme étant une source de stress et de fatigue chez les travailleurs, l’examen de ce phénomène dans le cadre des dynamiques de métier permet de mettre en évidence les paradoxes, l’exclusion, l’aliénation et les conflits de normes vécus par les travailleurs qui sont toujours incités à franchir des limites.Date
2011-03-04Type
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oai:revues.org:ethiquepublique/105urn:doi:10.4000/ethiquepublique.105
http://ethiquepublique.revues.org/105