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http://ethiquepublique.revues.org/2080Abstract
À partir d’une comparaison entre les motivations présentées pour justifier l’intervention publique par les réglementaristes et les abolitionnistes du dix-neuvième siècle en Belgique et celles de leurs héritiers contemporains, l’auteur se propose de montrer combien la manière d’appréhender la question de la prostitution a évolué. Cette évolution permet notamment de comprendre l’impasse des débats actuels entre néo-abolitionnistes et néo-réglementaristes. Tandis que pour toutes les parties en présence au dix-neuvième siècle, la prostitution est évaluée du point de vue de ses conséquences sur l’ensemble de la société, aujourd’hui c’est exclusivement en fonction d’une amélioration de la condition des personnes prostituées que la question se pose pour les néo-réglementaristes. Cette position, qui s’inspire de façon cohérente de la conception libérale du bien commun, rend le problème de la désirabilité sociale de la prostitution sans objet alors qu’il demeure prioritaire pour les néo-abolitionnistes. On comprend mieux par conséquent pourquoi ils ne peuvent s’entendre : l’enjeu central des uns n’est même pas matière à discussion chez les autres.Taking as his starting point a comparison between the reasons given by abolitionists and regulationists to justify government intervention in 19th century Belgium, on the one hand, and the reasons given by their modern-day successors, on the other, the author sets out to show how much approaches to the prostitution question have changed.
Date
2016-09-06Type
info:eu-repo/semantics/articleIdentifier
oai:revues.org:ethiquepublique/2080urn:doi:10.4000/ethiquepublique.2080
http://ethiquepublique.revues.org/2080