La chevelure féminine et la religion (au Tibet) : entre renoncement et pouvoir
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http://journals.openedition.org/ateliers/10531Abstract
Cet article s’intéresse au versant féminin de la chevelure religieuse au Tibet que l’on peut distinguer en deux catégories : d’une part, celle des nonnes bouddhistes au crâne rasé et, de l’autre, celle des khandroma [mka’ ’gro ma] ou « saintes » revêtant des cheveux bien souvent longs et opulents. Tandis que les nonnes se séparent de leur chevelure lors d’une cérémonie plus ou moins formelle en signe de détachement du monde, les cheveux des khandroma recèlent une partie de leur pouvoir magique. Ces derniers peuvent alors fonctionner comme une sorte de substitut de la femme dans des rites magiques ou comme une relique procurant bénédictions et protections à celui qui les détient.This article examines the female side of religious hair in Tibet, which can be separated into two categories: that of Buddhist nuns with shaved heads, and that of the khandroma [mka’ ’gro ma] or “saints” who don hair that is often quite long and abundant. Whereas nuns give up their hair during a more or less formal ceremony as a sign of detachment from the world, the khandorma’s hair holds some of their magic power, and can therefore function as a kind of substitute for the woman in magic rites, or as a relic bringing benedictions and protections to the person who possesses it.
Date
2018-11-20Type
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