Croire après la bombe : les interactions entre violence, religion et développement au Sri Lanka
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http://poldev.revues.org/1328Abstract
Pendant les trente ans qu’a duré la guerre civile au Sri Lanka, de nombreux citoyens ont été touchés par des attentats à la bombe destinés à perturber la vie quotidienne, non seulement dans les zones de guerre mais aussi dans les quartiers urbains, particulièrement à Colombo, la capitale. Si beaucoup ont perdu la vie, d’autres ont survécu, mais restent profondément meurtris, handicapés et traumatisés. Le présent article explore la signification de la « survie » telle que l’ont éprouvée les personnes dotées du nouveau statut de « victimes d’attentats à la bombe ». Son auteur s’interroge sur la capacité des survivants à assumer leur rôle de soutien de famille et/ou à faire face aux graves bouleversements économiques consécutifs aux profonds changements survenus dans leur vie. L’article constate de manière générale qu’en raison de la perte de revenus et de l’incapacité de participer pleinement à l’économie de marché, les survivants sont relégués à la marge des grands débats sur le développement et des possibilités qui en découleraient. La fin des hostilités a marqué un tournant clair en faveur du développement du Sri Lanka et, dans cette période cruciale d’après-guerre, il importe de se pencher sur les différentes façons dont la religion peut répondre aux besoins des survivants. C’est pourquoi l’interaction dynamique entre religion, violence politique et développement est mise en relief. Dans l’examen des mécanismes d’adaptation et de survie, il est question des réponses qu’offre la religion à la mondialisation (néo)libérale tributaire du marché et à l’exposition à la terreur et à la violence, en atténuant l’expérience des traumatismes et en permettant aux survivants de se confronter à la réalité au quotidien.Date
2013-04-02Type
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oai:revues.org:poldev/1328urn:doi:10.4000/poldev.1328
http://poldev.revues.org/1328