Coping with Financial Crises: Latin American Answers to European Questions
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http://poldev.revues.org/1252Abstract
Europe faces challenges reminiscent of Latin American financial crises, namely unsustainable sovereign spreads, banking system distress, sudden stops in capital flows and growth rate collapse. The failure of recent liquidity support to normalize the situation suggests the need to refocus the policy debate on fundamentals: structural reform for growth and, where needed, restructuring to resolve banking crises and the debt overhang. Latin America’s experience yields relevant policy lessons for Europe on all these fronts, tempered only by the slight exception that sharp real devaluation, which was key to spearheading recovery in Latin America, is unfeasible in the eurozone. Struggling eurozone countries are caught between a rock and a hard place, as the currency union imposes strict policy constraints while the reintroduction of national currencies under conditions of crisis would be catastrophic. Nevertheless, contemporary Europe stands a better chance of recovery because, in contrast with the Latin America experience, the European Union possesses greater avenues for international cooperation. With respect to financial support, a resourceful European Central Bank able to avoid chaotic adjustment by brute force is a decisive advantage of Europe relative to Latin America, which only had access to the weaker and less reliable IMF. Arguably, the limited nature of external support strongly contributed to the depth of Latin America’s great collapses. European cooperation can explore and exhaust alternatives to a euro exit to the benefit of all union members and, if dissolution becomes unavoidable, ensure amicable support to ease the transition. The path to success remains uncharted, however, and implementation of the necessary regional mechanisms will require innovation and political will. If the available means of cooperation are not used effectively, crisis countries in Europe may fare worse than those in Latin America.L’Europe rencontre actuellement des difficultés qui ne sont pas sans rappeler les crises financières latino-américaines : des spreads* insoutenables entre les dettes souveraines, un système bancaire fragilisé, de brusques renversements des flux de capitaux et un effondrement du taux de croissance. L'échec des récentes injections massives de liquidités pour tenter de normaliser la situation donne à penser qu’il est devenu indispensable de recentrer le débat politique sur les fondamentaux : réformes structurelles soutenant la croissance et, le cas échéant, restructurations en vue de résoudre les crises bancaires et le surendettement. Quant à la manière de régler tous ces problèmes, l’Europe peut tirer de l'expérience latino-américaine des enseignements fort pertinents, à cette nuance près cependant qu’une forte dévaluation en termes réels – fer de lance de la reprise en Amérique latine – est irréalisable dans la zone euro. Les pays en difficulté dans la zone euro sont pris entre le marteau et l'enclume : l'union monétaire impose de strictes contraintes politiques mais la réintroduction des monnaies nationales dans ces conditions de crise s’avèrerait catastrophique. Néanmoins, l'Europe contemporaine a de meilleures chances de se relever parce que, contrairement à l'expérience latino-américaine, l'Union européenne dispose de plus grandes possibilités de coopération internationale. En matière de soutien financier, la Banque centrale européenne dispose d’assez de ressources et d’ingéniosité pour éviter d’imposer un ajustement chaotique ; c’est un avantage décisif de l'Europe par rapport à l'Amérique latine, qui ne pouvait compter que sur le FMI, plus faible et moins fiable. Il est en effet incontestable que le caractère limité de l'aide extérieure a fortement contribué à la gravité des grands effondrements de l'Amérique latine. La coopération européenne a les moyens d’envisager et d’épuiser toutes les alternatives à une sortie de l'euro au bénéfice de tous les membres de l’Union et, si la dissolution devenait inévitable, d'apporter son soutien bienveillant à une transition en douceur. Personne ne sait quel chemin mènera à la réussite, cependant, et la mise en œuvre des mécanismes régionaux nécessaires exigera innovation et volonté politique. Si les moyens de coopération disponibles ne sont pas utilisés efficacement, les pays européens en crise risquent de s’en tirer plus mal que ceux d'Amérique latine. *Différences entre les rendements des obligations émises par certains pays moins bien notés par les agences et ceux des pays jouissant du triple A.
Europa se enfrenta a desafíos que nos recuerdan a aquellos de las crisis financieras latinoamericanas, principalmente márgenes soberanos insostenibles, dificultades en el sistema bancario, interrupciones repentinas en los flujos de capital y colapso de la tasa de crecimiento. El reciente fracaso del apoyo a la liquidez para normalizar la situación sugiere la necesidad de reenfocar el debate político en lo fundamental: una reforma estructural para el crecimiento, y en los casos que sea necesario, una reestructuración para resolver las crisis bancarias y el sobreendeudamiento. La experiencia de Latinoamérica nos ofrece lecciones relevantes de políticas para Europa en todos estos frentes, considerando únicamente la ligera excepción de que una pronunciada devaluación real, punto clave para iniciar la recuperación en América Latina, es inviable en el caso de la Eurozona. Los países en dificultades de la Eurozona están atrapados entre la espada y la pared, ya que la unión monetaria impone estrictas restricciones políticas, mientras que la reintroducción de monedas nacionales bajo condiciones de crisis resultaría catastrófica. Sin embargo, la Europa contemporánea tiene una mejor posibilidad de recuperación, porque en contraste con el caso latinoamericano, la Unión Europea posee mayores opciones de cooperación internacional. Con respecto al apoyo financiero, la existencia de un Banco Central Europeo fuerte, capaz de evitar ajustes caóticos de forma impulsiva, es una ventaja decisiva para Europa en relación con Latinoamérica, donde sólo se tenía acceso al más débil y menos confiable FMI. Posiblemente, la naturaleza limitada del apoyo externo contribuyó marcadamente a la gran intensidad de los colapsos latinoamericanos. La cooperación europea puede explorar y agotar todas las alternativas a una salida del euro en beneficio de todos los miembros de la Unión, y, si la disolución se vuelve inevitable, garantizar un apoyo afable para facilitar la transición. No obstante, el camino al éxito continúa inexplorado, y la implementación de los mecanismos regionales necesarios requerirá innovación y voluntad política. Si los medios de cooperación existentes no se utilizan de manera efectiva, los países europeos en crisis podrían sufrir consecuencias más graves que aquellos en Latinoamérica.
Date
2013-10-10Type
info:eu-repo/semantics/articleIdentifier
oai:revues.org:poldev/1252urn:doi:10.4000/poldev.1252
http://poldev.revues.org/1252