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http://poldev.revues.org/111Abstract
Depuis leur indépendance, le Ghana et la Côte d’Ivoire ont eu une trajectoire économique radicalement différente. A partir de 1970, l’économie du Ghana a connu un effondrement durable tel qu’en 1983, le niveau du PIB réel par habitant du pays avait chuté d’environ 40 %, sa monnaie ne valait plus rien et sa troisième tentative de gouvernement démocratique s’était soldée par un quatrième coup d’Etat en quinze ans. A l’inverse, la Côte d’Ivoire avait joui d’une croissance plus ou moins ininterrompue telle qu’en 1980 le PIB réel par habitant était deux fois supérieur à celui des années 1960. Cependant, on a assisté à un remarquable renversement de la situation à partir du milieu des années 1980. En effet, dès 1983 le Ghana a connu une reprise durable, tandis que la Côté d’Ivoire a subi d’importantes pertes de revenus, son premier coup d’Etat en 1999 et la descente vers la guerre civile et l’agitation ethnique. Pourtant l’un des pays africains les moins florissants, le Ghana en est devenu l’un des plus prospères, échangeant sa place avec la Côte d’Ivoire, plongée dans une violente guerre civile et dont l’économie est passée d’une croissance rapide à la stagnation. Cet article a pour objet de décrire et d’expliciter cet incroyable renversement des tendances.Date
2010-03-11Type
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oai:revues.org:poldev/111urn:doi:10.4000/poldev.111
http://poldev.revues.org/111