Politique et stratégie énergétiques de l’Inde avant et après Copenhague 2009
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http://poldev.revues.org/699Abstract
L’Inde est un pays démocratique d’une extraordinaire diversité. Sa croissance économique est l’une des plus rapides au monde. C’est le sixième plus grand consommateur mondial d’énergie. Ses politiques et ses stratégies énergétiques suscitent un intérêt de plus en plus important en raison de leur impact considérable sur les relations géopolitiques, sur les prix mondiaux de l’énergie et sur les changements climatiques. Actuellement, sa consommation d’énergie per capita et ses valeurs d’émissions de gaz à effet de serre sont faibles. Cependant, elles sont vouées à augmenter si le pays emprunte la même trajectoire de développement que l’Occident. Pour que l’Inde saute par-dessus ces sentiers déjà souvent battus pour en atteindre un qui garantisse un développement durable, le pays doit impérativement redéfinir son paradigme de développement de sorte à assurer une croissance inclusive. Des subventions inviables, une mise en œuvre des réformes laissant à désirer, des prix énergétiques faussés et des investissements inadaptés dans des énergies renouvelables sont quelques-unes des principales entraves que le gouvernement indien doit réexaminer afin d’améliorer la sécurité énergétique et de fournir un cadre de transition vers une économie à faible intensité de carbone. Outre des politiques énergétiques innovatrices telles que la Mission solaire nationale (National Solar Mission), la Mission nationale pour l’amélioration de l’efficacité énergétique (National Mission on Enhanced Energy Efficiency) et la Mission nationale pour l’habitat durable (National Mission on Sustainable Habitat), l’Inde a besoin d’adopter un cadre de croissance découplée, que nous considérons comme une amélioration de la qualité de vie des citoyens sans pour autant intensifier les dommages à l’environnement. Depuis 2008, l’Inde démontre qu’elle prend au sérieux le changement de son modèle de croissance et le passage à des énergies propres. Néanmoins, ces perspectives ne se réaliseront pas pleinement si l’hémisphère Nord n’apporte pas une aide technique et financière pour atténuer collectivement les effets nuisibles du réchauffement de la planète et des changements climatiques qu’il provoque.Date
2012-03-20Type
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oai:revues.org:poldev/699urn:doi:10.4000/poldev.699
http://poldev.revues.org/699