Contributor(s)
Université Paris Ouest Nanterre La DéfenseEcole doctorale Connaissance, langage et modélisation, Nanterre
Keywords
Immanuel KantJohn Locke
Jeremy Bentham
John Stuart Mill
Jean-Jacques Rousseau
Peine de mort
Utilitarisme
05H - Philosophy, theology, religion
philosophie
Full record
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http://hdl.handle.net/10068/1012394Abstract
En prenant pour objet d'étude les discours les plus emblématiques qu'ait produit la philosophie moderne au sujet de la peine de mort, notre intention n'est nullement de peser le pour et le contre en vue de déterminer quelle position s'avère la plus raisonnable. Il s'agit plus précisément d'examiner la possibilité de fonder en raison le refus catégorique de la peine capitale. A cet égard, l'examen des différents discours philosophiques nous montre à quel point cette raison est avant tout divisée contre elle-même. En effet, au terme d'un travail visant à sonder la cohérence interne des partisans de la peine de mort (Locke, Kant, Stuart Mill) ainsi que de ses adversaires (Beccaria, Bentham), il nous est apparu impossible de conclure à un défaut de rationalité de la part de ceux-ci ou de ceux-là. Ce que l'on constate au contraire, c'est que chaque démonstration se déploie à partir d'un certain nombre de principes éthiques indémontrables. Bien plus, chaque théorie pénale est susceptible de donner lieu à des prises de position radicalement différentes. Mais pour peu que l'on se refuse à concevoir un abîme insurmontable entre la raison d'une part, et ce que Pascal et Rousseau nomment le cœur d'autre part, la philosophie morale peut bénéficier d'une approche dans laquelle le raisonnement et la sensibilité se complètent au lieu de constituer une alternative. C'est dans l'œuvre de Jean-Jacques Rousseau qu'il convient selon nous de repérer les éléments permettant d'éviter le double écueil du rationalisme dogmatique et de l'émotivisme relativiste.This thesis is a study about the most significant philosophical writings on death penalty under the Enlightment period. Our main purpose is not to present the pros and cons on such a matter but to examine the possibility to give a rational foundation to a categorical condemnation of death penalty. Our aim is to determine wether one should understand the distance between opponents and supporters of such a punishment as a gap between rationality and passion or sensitivity. It is striking to notice that both sides tend to qualify their opponent's position as irrational. On one hand, those in favour of capital punishment are usually considered as blinded by a strong desire of revenge; on the other hand, abolitionists are accused of betraying justice because of their compassion toward criminals. But is the answer to the question of death penalty a matter of pure rationality? By studying the writings of those who opposed it (Beccaria, Bentham, Fichte) and those who supported it (Kant and John Stuart Mill), we came to the conclusion that it is totally hopeless to expect our reason alone to put an end to this debate. In reality, human reason is able to produce different conclusions depending on the premises we choose to consider as right. Our second conclusion is that it is even impossible to say that retributivism and utilitarianism in themselves support or oppose death penalty. Different versions and interpretations of these two theories lead their defenders to different positions. Finally we found in Jean-Jacques Rousseau's works some decisive elements in order to argue against death penalty without ending into dogmatic rationalism nor pure emotivism.
NANTERRE-BU PARIS10 (920502102) / Sudoc
Sudoc
France
FR
Date
2013Type
U - ThesisIdentifier
oai:hdl:10068/1012394http://hdl.handle.net/10068/1012394