Faith and grace in the thought of Tanabe Hajime and of Søren Kierkegaard
Author(s)
Henneberg, PeterContributor(s)
Stevens, BernardUCL - SSH/ISP/ISP - Institut supérieur de philosophie
Scheuer, Jacques
Thele, Andreas
Feltz, Bernard
Gérard, Gilbert
Keywords
Alain BadiouKyoto School of Philosophy
Hegel
Kyoto School of Philosophy
Dialetheism
Principle of charity
Dialetheism
Immanent grace
Religious philosophy
Kant
Kant
Immanent grace
Nishida Kitarō
Cultural and religious context
Cultural and religious context
Hegel
Self-power set theory
Pure Land Buddhist philosophy
Full record
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http://hdl.handle.net/2078.1/68773Abstract
L’intention de la présente thèse est de comparer la manière selon laquelle Søren Kierkegaard et Tanabe Hajime utilisent les notions de la foi religieuse et de la grâce divine dans le cadre de leur pensée. Cette investigation est basée sur l’observation que la philosophie de Tanabe est enracinée dans la pensée de Kierkegaard . Toutefois Kierkegaard était un théologien de l’église protestante danoise, alors que Tanabe adoptait des positions du Bouddhisme Japonais, plus précisément la Secte du Terre Pure (Jōdo Shin Shū). Après une investigation rigoureuse des notions de foi et de grâce, qui a pour but d’éliminer l’impact du contexte religieux et culturel dans laquelle on utilise ces concepts, l’ouvrage commence à démontrer que malgré d’importantes différences, qui ont comme résultat que les positions religieuses de Tanabe et de Kierkegaard ne sont pas compatibles, les deux philosophes partagent aussi des points communs, mais d’une manière inopinée. La foi religieuse de Kierkegaard est basée sur l’idée « absurde » que le Dieu Tout-Puissant soit devenu un homme fini dans la personne de Jésus le Christ. D’autre part, Tanabe défend la thèse que la nature finale de la réalité est vide, est le néant absolu, ce qui est un concept que l’on ne peut développer que par des explications contradictoires, c’est à dire apparemment illogiques. Les deux philosophes soutiennent que la foi religieuse n’est pas basée sur une analyse rationnelle de faits. Un autre résultat de la présente recherche est que l’auteur de la grâce divine doit toujours être un sujet qui agit librement et en toute autonomie. Pour Kierkegaard ce sujet est le Dieu personnel du christianisme qui ne peut être éprouvé que dans l’intimité de la subjectivité humaine. Pour Tanabe, d’autre part, la grâce divine est causée par une sorte d’abstraction l’Autre-Pouvoir (tariki) qui est l’expression de la Grande Compassion et du Vœu Originel du Bouddha Amida ainsi que des Bodhisattvas. Pour lui aussi la grâce divine est un fait de l’expérience personnelle et de la croyance religieuse. L’ouvrage conclut par la thèse proprement dite selon laquelle les contradictions logiques dans les positions sur la notion de la foi prises par Kierkegaard et par Tanabe, ainsi que la problématique de l’origine et de la nature de la grâce divine, peuvent être résolues si on applique deux apports de la philosophie récente. Le dialetheism, qui est basé sur une révision des « lois de la pensée », nous offre le moyen de réconcilier des points de vue qui au début étaient incompatibles, sans pour autant être obligé de négliger leur différences. L’interprétation de la théorie des ensembles infinis de Georg Cantor par Alain Badiou, et l’application de ce formalisme à la problématique de la grâce divine nous sont utiles pour démontrer que le phénomène de la grâce divine peut être expliqué sans nécessité de supposer que l’acte de grâce soit causé par l’acte libre d’un sujet autonome.The subject matter of this essay is to compare the conceptions which Søren Kierkegaard and Tanabe Hajime have of the notions of religious faith and of divine grace. The investigation was triggered by the observation that Tanabe’s philosophy owes much to the thought of Kierkegaard, and by the fact that Kierkegaard has been trained as a Danish Protestant theologian while Tanabe adopted for himself positions of Japanese Pure Land Buddhism. After a rigorous analysis of the notions of faith and grace that specifically seeks to eliminate the impact of the cultural and religious context in which the terms are used, the paper sets out to demonstrate that in spite of important differences which render their respective religious standpoints incompatible, the two philosophers share some common ground between them, albeit in an unexpected form. The religi¬ous belief of Kierkegaard is based on the “absurd” idea that almighty God has become finite man in Jesus Christ, whereas Tanabe holds that the ultimate nature of reality is empty absolute nothingness, a concept that can only be captured in the form of contradict¬ory, hence apparently illogical statements. For both religious faith thus is not founded on rational analysis of fact. A further result is that divine grace always requires a freely acting, autonomous subject as its originator. For Kierkegaard this subject is the personal God of Christianity, who acts in miracles that can only be experienced in the privacy of inwardness. For Tanabe, on the other hand, divine grace is caused by abstract Other-power that becomes manifest in the Great Compas¬sion of the Original Vow. For him too, divine grace is but a matter of private personal perception and belief. The paper concludes that the logical contradictions in Kierkegaard’s and Tanabe’s positions on faith, and the problematic of the origin and nature of divine grace can be resolved if use is made of two recent developments in philosophy. Dialetheism, which is essentially based on a critical review of the “laws of thought”, offers means to bring initially incompatible standpoints together and to make them compatible without having to sacrifice any of their differences. Alain Badiou’s interpretation of Georg Cantor’s theory of infinite sets, and Adam Miller’s application of this model to the problematic of divine grace serve to demonstrate that the pheno¬me¬non of divine grace can be accounted for without there being the need to invoke causation by a freely acting, autonomous subject.
(ISP 3) -- UCL, 2010
Date
2010Type
Thèse (Dissertation)Identifier
oai:dial.academielouvain.be:68773http://hdl.handle.net/2078.1/68773
(Handle)2078.1/68773