Abstract
La présidence Carter est communément interprétée comme une rupture dans l’histoire de la politique étrangère des États-Unis. Les historiens sont pourtant divisés sur la cohérence, les fondements et les résultats de la diplomatie humanitaire du président démocrate. Dans leur jugement, ils négligent de considérer son attitude à l’égard de l’URSS. L’ambition de cet article est de remédier à ce manque en proposant une analyse de la réponse donnée par la Maison Blanche à la répression soviétique à l’encontre des Juifs et au non-respect de leur droit à émigrer. Il montre qu’en dépit de ses engagements, Carter assuma très tôt l’ambivalence entre la moralité et le réalisme pour obtenir, dans les meilleures conditions possibles,la signature des accords en négociation avec le Kremlin. Le président américain ne réagit aux provocations du Kremlin que de manière défensive et uniquement lorsque la situation politique intérieure ne lui laissa pas d’autre choix.The Carter Administration is commonly associated with a renewed emphasis on morality in American foreign policy. Historians are divided,however,on the coherence,the bases and the accomplishments of Carter’s humanitarian diplomacy. His human rights policy vis-à-vis the Soviet Union has so far been neglected. This article attempts to be a critical assessment of Carter’s reaction to Moscow’s repression of Soviet Jews and non-respect of their emigration right. It shows that, despite his initial claims, Carter tried very early on to find a balance between morality and realism that would help his Administration obtain a fast and beneficial conclusion of the agreements under negotiations with the Kremlin. The American President responded to the Kremlin’s provocations only in a defensive fashion and only when internal pressures forced him to do so.
Date
2007Identifier
oai:cairn.info:RHMC_543_0138http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RHMC_543_0138