Vers des familles justes : la famille comme communauté éthique
Abstract
RésuméCet article traite de la capacité de la famille à former les enfants comme sujets éthiques. L’auteur démontre que la réflexion sur le pouvoir formateur de la famille peut commencer par l’étude des relations familiales favorisant une attitude morale.Tout d’abord, est présentée la pensée contextuelle du psychiatre Ivan Boszormenyi-Nagy, qui constitue la base de l’analyse. Les relations familiales elles-mêmes peuvent être décrites dans une perspective éthique, utilisant un langage lié à la justice dans les relations et à l’équilibre entre donner et recevoir. Pouvoir éprouver la justice dans les relations familiales donne aux adolescents une base pour agir moralement.Ensuite, la réflexion de l’auteur se centre sur la manière de présenter les adolescents, véhiculée dans le discours propre à l’éducation morale. Ce discours présente l’adolescent comme un « sujet actif et compétent », comme un « agent ». En se référant à la théologie morale du personnalisme et à une anthropologie théologique optimiste, l’auteur développe la thèse selon laquelle les jeunes ont la capacité d’agir d’une manière éthique, mais aussi de pécher. Elle décrit les facteurs expliquant pourquoi certains jeunes agissent beaucoup plus mal que les autres.L’auteur se fonde sur l’idée selon laquelle la vie familiale et la qualité des relations en son sein sont essentielles pour stimuler les jeunes à vivre éthiquement. Elle estime que les valeurs (civiles ou religieuses) que les parents voudraient inculquer à leurs enfants doivent d’abord être vécues dans la famille même. Par exemple : la sensibilité pour la justice ou la pensée démocratique.This article is about the family’s ability to form children as ethically aware subjects. The author demonstrates that any reflection on the founding powers of the family should begin with a study of the type of family relations that might encourage a moral attitude.Firstly, the contextual thoughts of the psychiatrist Ivan Boszormenyi-Nagy are presented. They constitute the basis of the analysis. Family relations themselves can be described in ethical terms, using language associated with just relationships and a good equilibrium between give and take. Being able to sense the justice in family relations gives teenagers a basis for moral action.Next, the author’s reflection focuses on how teenagers are represented, conveyed in the specific discourse of moral education. The teenager is seen as an “active and competent subject”, an “agent”. Referring to the moral theology of personalism and optimistic theological anthropology, the author develops a thesis: that young people have the capacity to act in an ethical manner, but also to sin. She explains those factors that make certain young people act more negatively than others.The authors bases her thinking on the idea that family life, and the quality of relations within the family, are essential for stimulating young people to live in an ethical manner. She maintains that the values (civil or religious) which parents would like to inculcate to their children must first of all be practiced by the family itself. One example: sensitivity to justice or democratic thought.
Date
2008Identifier
oai:cairn.info:RETM_251_0115http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RETM_251_0115