Abstract
RésuméLe rôle de la raison dans la morale de Marivaux est controversé. Celle-ci se fonde sur un sentiment qui n'est pas contraire à la raison intuitive mais qui serait apparemment incompatible avec la réflexion. Pourtant, dans cet article, nous analysons le concept de l'amour-propre qui était celui de Marivaux pour démontrer que la connaissance et la pratique de la vertu sont, toutes les deux, rationnelles. Selon Marivaux, celui qui pratique la vertu est un « généreux » dans le sens où Descartes entendait ce mot : il maîtrise ses passions, source potentielle du vice, et gouverne sa conduite par l'exercice de son esprit. Avant-coureur de la sensibilité de Rousseau, Marivaux restait donc profondément attaché à la tradition cartésienne.Date
1987Identifier
oai:cairn.info:RHLF_G1987_87N4_0627http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RHLF_G1987_87N4_0627