La « résolution de problèmes » dans la formation scolaire d'assistants de direction

Abstract

Les référentiels de compétences se sont généralisés dans tout le système éducatif. Face à cet usage massif, il est utile de se demander si l’entrée dans les apprentissages par les compétences garantit l’acquisition des savoirs correspondants. L’étude est ancrée dans la formation scolaire d’assistants de direction. Pour apprécier l’impact de l’enseignement de la Méthodologie de résolution de problèmes (savoir réputé professionnel), les outils de la recherche en didactique comparée ont été convoqués et croisés. Le caractère très formel du savoir scolaire observé ne produit guère de sens chez les publics interrogés mais semble favoriser l’ajustement des attentes réciproques entre les étudiants et les examinateurs. Les ruptures constatées dans le processus de transposition montrent que la technologie des référentiels ne résout pas la question de la relation entre savoir formel et savoir d’action, notamment quand on ne dispose pas d’une analyse de l’activité professionnelle de référence.

Problem-solving in the scholarly training of management assistants. The use of skills-based assessment criteria has become common practice in all fields of education. Given such widespread usage, it is appropriate to investigate whether an approach to training through skills-based assessment criteria is a guarantee that the corresponding expertise will be mastered. The study focuses on the training of management assistants. In order to assess the impact of the teaching of problem solving methodology – (problem-solving being considered a professional skill) - tools developed in the field of comparative didactics have been taken up and cross-referenced. The highly formal character of scholarly knowledge does not hold much meaning for the people interviewed for the study, but such formalisation does seem to contribute to the harmonization of the mutual expectations of students and examiners. The gaps observed in the transposition process reveal that the skills-based assessment criteria approach does not resolve the issue of the link between formal knowledge and active skills, especially when a professional activity analysis is not available.